samedi 31 août 2013

Expédition Dolomites - Italie

Présents :Présents : Thomas BINSSE, Béatrice BOULANGER (RHINOLOPHES), Denise NOIROT, Samuel BONNIN(Sam), Rodolphe BARDOT et Thierry MARTINELO (S.C.CHABLIS.)  "

Compte-rendu :Semaine Inter-Club S C CHABLIS / RHINOLOPHES / SETTECOMMUNI.

Lors de la semaine de stage initiateur, nous avons bien sympathisé avec Sam, déjà rencontré une fois lors d’un exercice secours à Bouilland (21). Quelques temps après la fin de ce stage, Sam aurait proposé par e-mail aux nouveaux initiateurs s’ils étaient intéressés pour aller faire de la spéléo pendant une semaine dans les Dolomites Italiennes. Réflexion faite, décision prise, Tom et Moi répondront présents. 

Nous voilà, matin du départ, samedi 31 aout 2013, prêts pour une semaine de vacances, une semaine de spéléo que nous pensons intensive. Les membres du S.C. CHABLIS arrivent à Saint Apo à 7 heures pétantes. Salutations faites, voitures chargées, nous prenons la route, direction d’abord le Mont Blanc, puis l’Italie, pour enfin arriver à 17 heures dans le petit village d’Asiago, magnifique petit village montagnard. Nous sommes accueillis par Guiacomo puis par Nino, membre du spéléo club des SETTECOMMUNI. Le spéléo club des SETTECOMUNI nous ouvre son local spéléo, une ancienne gare réaménagée, qui deviendra notre maison pendant une semaine.
Le samedi soir, nous nous installons, déchargeons les affaires et le matériel spéléo, puis allons faire les courses au supermarché du bas de la rue. Ensuite, une soirée tranquille s’installe, nous ne ferons pas long feu, la journée fut longue pour tous, les Châblisiens s’étant levés entre 3 et 4 heures du matin….

Dimanche, c’est tout d’abord une grasse matinée, afin de récupérer au maximum de la fatigue de la vieille (12 heures de route, ce n’est pas rien). Puis nous décidons, pour évaluer les capacités spéléo de chacun de faire une cavité tranquille : EL BUSO DEL SCIASON. C’est une cavité classique, d’après les indications de nos homologues spéléo italiens. Tout d’abord un P30 qui arrive dans une immense salle ou nous rencontrons un serpent (mort évidemment, mais qui a servi d’entrainement à Sam pour faire des nœuds… de huit de préférence), puis c’est un glacier que nous rencontrons. Les Italiens pensaient que nous aurions de la neige, mais en réalité, cela fait deux ans que cela n’a pas dégelé. Donc nous avançons sur de la glace, nous descendons un toboggan d’environ deux mètres, pour arriver dans un petit passage donnant sur un mur de glace qui à l’origine est un autre P30. Ne pouvant pas aller plus loin car n’ayant pas le matériel adapté, nous remontons. Lors de notre remontée sur le toboggan de glace, Denise a un peu de mal, Sam décide de faire un balancier pour la remontée, mais oublie de se longer et du coup, Denise remonte et Sam chute… Malgré cet incident, la remontée se fera sans autre embûche.

Le dimanche soir, les spéléos italiens viennent nous rendre visite, nous leur racontons notre première aventure.  Nous faisons la connaissance de Monica, qui sera notre interprète tout au long de cette semaine. Monica parle français. Elle se propose de venir nous chercher le lendemain, pour aller faire EL BUSO DE LA RANA (le trou des grenouilles). Pour l’heure, il est temps de passer à table et de jouer à un jeu : les 10 000. Merci Sam, tout au long de cette semaine, nous jouerons à ce fameux jeu.

Lundi, départ 9 heures. Monica est là. Nous nous rendons donc dans le village ou se trouve la cavité des grenouilles. Monica nous explique que cette cavité est utilisée pour faire des initiations, et faire découvrir le monde souterrain. Nous n’avons pas besoin de matériel, nous prenons juste nos baudriers pour faire une ceinture à nos combinaisons. Monica nous accompagne sur les 200 premiers mètres, puis elle fait demi-tour car elle travaille aujourd’hui. Elle promet de repasser le soir, pour savoir comment se sera déroulée notre aventure.
Nous nous engageons donc sous terre, et pour la première fois de notre vie, nous voyons des aménagements via-ferrata. C’est une belle cavité horizontale. Nous suivons la rivière et découvrons des salles immenses, parcourons des méandres vraiment très étroits, rampant un petit peu, marchant dans l’eau… EL BUSO DE LA RANA est un réseau de plus de 26 kms souterrain. Au bout de 4 heures, nous décidons de rebrousser chemin, des signes de faiblesse commencent à apparaître parmi nos troupes.
Nous pique-niquons dehors, avec un magnifique ciel bleu, et un superbe soleil. L’après midi étant bien entamé, et ayant une heure de route pour rentrer, nous reprenons les voitures et retournons tranquillement vers Asiago.
Chose promise, chose faite, Monica passe nous voir avec Nino vers 19 heures, 19 heures 30. Ils prennent l’apéro avec nous, nous demande comment s’est passé notre journée, quel est le programme pour demain.
Nous souhaitons faire un -700, Denise ne se sentant pas d’attaque, décidera de passer la journée tranquille,  à lire et à cuisiner un super gâteau.
La soirée est agréable, elle ne se termine pas tard car les nuits ne sont pas très reposantes… (nous avons un ronfleur sonore…)

Mardi matin, départ à 9 heures. Nino et Monica viennent nous chercher pour nous accompagner dans notre cavité du jour (enfin, accompagnés jusqu’au départ, après ils travaillent). Nous allons tous ensemble prendre un café (les journées italiennes commencent toujours par un café) puis nous nous rendons à ABISSO EST. Ce -700 facile est une classique. Nous commençons par un P32 puis un P34, ensuite P26, P37, P30 avant d’arriver dans une salle où nous pique-niquerons. Bien sûr, pas de difficulté à descendre jusque là, hormis le fait que la corde prévue pour le dernier P35 est trop courte et que nous devons faire un passage de nœud au milieu du puits. Arrivés tous ensemble dans la salle, nous décidons de manger. Nous sommes déjà à 4 heures passées sous terre, Thierry et Rodolphe souhaitent remonter. En effet, Nino nous a dit de ne pas aller au P90 car il doit être rééquipé. Cependant, Sam, Tom et moi-même avons encore envie de descendre. Nous formons donc deux équipes. Une remontante, une descendante. Sam prend le relai de Tom, il équipe. Nous nous séparons, Sam en tête. Nous enchainons sur un P35, puis un P27 ou Sam se trompe et nous emmène dans le monmilch. En effet, le P27 étant ouvert à deux endroits nous n’avons pas pris la « bonne route » pour pouvoir accéder au P90. Nous envisageons de nous arrêter là pour aujourd’hui. Sam déséquipe les derniers puits, puis Thomas terminera par les premiers puits. Enfin nous sommes trois, chacun un kit. Mais bon sang, ils sont lourds ! Nous regagnons la sortie sur les coups des 17 heures, TPST : 7 heures. Nous sommes très satisfaits. C’est une très belle cavité. Nous rentrons à la maison, retrouvons Denise avec une surprise pour nous : un gâteau… ! Ce mardi fut une très belle journée.

Mercredi 04 septembre. Après avoir eu Nino au téléphone, Thierry nous dit qu’il serait bon que nous allions à TANZERLOCH (le Trou des Sorcières). A faire : descendre un P80 et arriver dans une immense salle. Je pense que nous nous attendions à quelque chose de beau, mais pas à cela… Nous arrivons dans un petit bois, nous descendons en direction de TANZERLOCH et nous débouchons devant un trou immense. Un effondrement du sol : diamètre : 100 par 200. Nous avons bien essayé de prendre des photos de l’immensité du trou, mais nous n’avons pas eu assez de recul… Le P80 est fractionné une fois, à 10 mètres du point de départ, fractio plein vide. Sam prend la décision de ne pas emmener Denise, son niveau spéléo ne permettant pas de la laisser seule à un fractio plein vide. Denise est déçue. Et je la comprends. Je suis la dernière à descendre, j’appréhende les 80 mètres à remonter, mais je ne résiste pas à la tentation : il faut que j’aille voir du bas ce que donne le haut. Et c’est magnifique. Vus par Denise, nous sommes des petits points insignifiants sur les photos. C’est bestial, gigantesque, époustouflant. Nino nous avait prévenus, nous ne sommes vraiment pas déçus. Nous prenons plusieurs photos, espérant que celles-ci pourront montrer cette œuvre de la nature dans sa splendeur… Puis nous remontons. Au total nous aurons passé moins de deux heures dans TANZERLOCH, mais deux heures à en prendre plein la vue. Il me faudra moins d’un quart d’heures pour remonter les 80m du puits.
Nous mangeons tous ensemble au parking. La nature environnante est juste magnifique. Il est 14 heures, nous avons tout l’après midi devant nous et nous décidons de faire une randonnée sur un des plus beau point de vue de la région. Coup de fil à Nino, il nous conseille d’aller au MONTE VERANA, un des premiers monts bordant l’ALTOPIANO. Nous faisons une belle randonnée, dénivelé de 400m, pour arriver sur un panorama magnifique. Nous apercevons au loin les Grandes Dolomites (les trois sommets faisant le tour du monde en carte postale), puis nous visitons un bunker construit pendant la première guerre mondiale. Enfin, après avoir bu un coup au sommet du MONTE VERANA, nous descendons, direction la maison.
Ce mercredi soir, nous ne nous attardons pas. A 22 heures 30, tout le monde est couché. Le lendemain, nous avons une grosse journée.

Jeudi matin, levé 5 heures pour départ à 6 heures. Nous roulons 1 heure 45 jusqu’à SAN MARTINO, au pied du massif dolomitique PALE SAN MARTINO DI CASTROZZA. C’est là que nous allons passer notre jeudi : en tout 9 heures de rando et via ferrata compris. Nous arrivons juste au bon moment : le soleil se lève a peine, les nuages coiffent la montagne d’un voile dont on a l’impression qu’ils descendent en grosse nappe. Comme à l’accoutumée, nous prenons un petit café italien, bien serré, bien fort. Ensuite, direction la CIMA ROSETA à 2748 m d’altitude. Nous arrivons dans un décor lunaire. A cette altitude là, plus de végétation. Il fait frais mais le soleil est au rendez-vous, et les lunettes de soleil sont de rigueur. Nous marchons pendant 4 heures dans ce décor magique, avec juste le ciel au dessus de nos têtes et le silence bourdonnant dans nos oreilles. Magique. Reposant. Imposant. Sur notre chemin de randonnée, nous apercevons le lac PRADIDALI en eau, Thierry en est tout heureux : depuis le temps qu’il traîne sa carcasse dans les Dolomites, c’est la première fois qu’il le voit en eau. Nous finissons par redescendre doucement dans les nuages, pour atteindre le refuge qui annoncera le départ de la via ferrata del Porton (du portail). Nous pique-niquons avant de prendre le départ de la via. Nous sommes redescendus à 2274 m d’altitude et nous remontons à 2500 m d’altitude. Nous avançons dans un voile de brouillard qui masque les 1000 m de vide sous la via. Avantage contre la peur. Désavantage pour la beauté du paysage. Denise est heureuse car aujourd’hui elle dit ne pas être un fardeau pour nous. Nous finissons la première via ferrata, il est 14h, on se restaure. On crapahute un peu puis atteignons la seconde via ferrata du programme : la via ferrata del Velo (du voile) avec pour altitude de départ 2700m, qui redescend, principalement, et surplombe la vallée de San Martino … beaucoup de gaz mais toujours pas de visibilité sur le fond de vallée. Cette via a été totalement refaite, le câble est hyper tendu et ses amarrages très rapprochés. Ça nous prend encore une petite heure puis fini la via ferrata. Par un petit sentier nous atteignons le refuge Velo della Madona à 2358m (cette fois ci c'est un chien le gardien). Il ne nous reste plus qu'à redescendre à San Martino par un sentier sans trop de lacets et de pente raisonnable. Sur cette dernière portion, le dénivelé négatif sera d'environ 850m jusqu'au pied des œufs où nous retrouvons les voitures vers 17h30. On compte un peu nos orteils à l'arrivée ! Et on retourne bien volontiers s'en jeter un dans le même café que le matin avant de reprendre la route.
Le soir, c’est très très calme à la maison. Monica appelle à la maison pour savoir comment cela s’est passé, et nous propose d’aller nous baigner.

Vendredi matin, nous prenons le temps. Il est dix heures quand Monica vient nous chercher. Nous partons à 5. Thierry et Sam préfèrent rester à la maison, l’après midi, il est prévu que nous allions au musée de l’eau (musée géré par le groupe de spéléo SETTECOMMUNI), que nous faisions le sentier karstique, puis nous sommes invités à célébrer un repas avec le club de spéléo. La journée ne se déroule pas comme prévu. Nous passons notre journée à la plage, et nous rentrons sur les coups des 18 heures. Nous nous dépêchons de prendre nos douches et de nous préparer pour aller retrouver les spéléo italiens. La soirée que nous passons est super. Il règne une ambiance et une entente entre tous qui fait chaud au cœur et plaisir à voir. Ces personnes sont simples et généreuses, et cette soirée montre à quel point nous manquons de ce genre de moment au sein de nos clubs. Nous nous arrêtons bien trop souvent à des futilités au lieu d’aller à l’essentiel. Cette soirée nous fait du bien.

Le samedi, dernier jour de nos vacances. Je ne fais pas de compte rendu de ce samedi, je vous propose celui d’Eléna, instructrice italienne avec qui nous sommes allés sous terre.

ABRI SASSI EN VERSION FRANCAISE
ECHANGES CULTURELS SPELEO

Le samedi 7/9/2013
Participants : Elena, Nino(SETTECOMMUNI)
autres participants : Thierry, Denise, Sam, Thomas, Béatrice, Rodolphe.(RHINOLOPHES)

Aujourd'hui épisode spécial : Nous sommes en compagnie de spéléologues français invités depuis une semaine sur le plateau et séjournant à la petite maison du siège, et avec qui la nuit dernière nous avons partagé un diner amusant italo français au musée. Pendant ces jours Monica et Nino les guident pour la découverte des grottes historiques de la région. Et aujourd'hui il a été décidé d'aller à notre cher Abri Sassi. Etant donné l'heure tardive du coucher nous nous retrouvons à 10h00 pour le café chez FINA comme d'habitude. Aujourd'hui pour accompagnateurs c'est moi et Nino. Le soleil brille la température est bonne et la journée s'annonce bien. Nous convenons ensemble de faire une promenade tranquille, nous avons donc décidé d'aller jusqu'au départ du P 70 et revenir. La grotte est plutôt sèche et c'est très bien. Du plus jeune au plus ancien ces spéléos sont vraiment très agiles pour une première fois dans cette grotte. Ils se déplacent rapidement entre les puits, méandres et passages étroits... Nous avons encore le temps pour de petits travaux de désobstruction dans la boite à lettre et une ré-exploration à la base de la cheminée. Juste avant le P 70 (que Nino ne se souvenait pas d'avoir vu) Je ne sais que dire: ce long méandre avec ses passages peu faciles montre sa sale figure, mais les spéléos Français sont fascinés. Entre les prises de photos et les petites bestioles et beaucoup de rire c'est presque sans s'en rendre compte que nous nous trouvons déjà hors de la caverne, pour nous changer sous un grand soleil de septembre. Il ne reste qu'à conclure cet après-midi avec la tradition "du SPRITZ" que nous partageons avec nos amis français, avec l'espoir de nous retrouver ensemble à nouveau prochainement.

Elena

Enfin, toutes les bonnes choses ont une fin. Dimanche matin, nous reprenons la route à 8 heures. La veille, nous avons passés la soirée avec Elena, Nino et Monica. Nous nous sommes fais nos au-revoir, en prenant rendez-vous pour l’année prochaine. Nos amis Italiens sont bien décidés à venir en France, et nous avons la volonté de leur rendre le même accueil que nous avons reçu.
Retour en France à 14 heures. Arrivée sur Dijon à 18 heures. Nous buvons un dernier coup ensemble à la maison, puis nos amis Chablisiens reprennent la route pour rentrer chez eux.

Quelle semaine exaltante ! Quelle semaine enrichissante nous avons passés ! Nous avons pleins de projets grâce à cet échange, et surtout, celui de faire venir nos homologues italiens chez nous pour leur montrer les grandes classiques françaises…

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"Béatrice"

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samedi 3 août 2013

Creux Bleu - Villecomte (21)

Présents : Participants : Pascal LEVOYET, François PORNET, Guillaume DRESCHER, Jean-François DECORSE, Cosimo TORRE, Laurent GARNIER, Alain VERGER, et les compagnes de tous ceux qui en ont et qui on bien voulu venir se rafraichir avec nous."

Compte-rendu :
La journée s’est déroulée sous le signe de la première lame de plafond à l’entrée qui bloque quelque peu le passage.
Récalcitrante, elle bouge un peu mais la tendresse de la roche nous pose bien des soucis.

Malgré tous nos efforts elle ne cède pas.  Il faudra certainement revenir avec d’autres moyens comme un tire-fort et un pied de biche.

Pendant ce temps, la deuxième équipe fait comme à son habitude en remplissant des sacs de galets pour les remonter à la surface et  les vider dans le lit du ruisseau.

Pour les plongeurs novices, c’est un excellent exercice de maîtrise de soi car travailler sous l’eau n’est pas de toute facilité.

Jean-François en profitera, lors de sa dernière plongée du jour, pour passer les différentes étroitures de la cavité et aller voir la trémie le lieu de nos prochains travaux.
Laurent